La profession d’architecte

La pratique de l’architecture a profondément évolué depuis quelques décennies. La majorité des architectes français exerce ou exercera à un moment donné de son parcours professionnel « autrement » qu’en maîtrise d’œuvre libérale du fait de la mutation des activités de la production du bâtiment et de l’urbanisme. De nouveaux champs d’action se sont ouverts pour les architectes, que ce soit dans la maîtrise d’ouvrage, les politiques patrimoniales ou la planification urbaine. De nouvelles missions se sont également développées en amont de la conception architecturale comme la programmation, les études de définition ou en accompagnement des projets.

La profession d’architecte en tant que maître d’œuvre, considérée comme d’intérêt public, est réglementée. Pour pouvoir exercer, l’architecte (personne physique ou morale) doit être inscrit à un tableau tenu par le conseil régional de l’ordre des architectes. Il existe des règles d’exercice particulières pour les sociétés d’architecture. Dans tous les cas, l’architecte doit également souscrire une assurance professionnelle.

La pratique a toutefois beaucoup évolué, et cette nouvelle diversité est liée :

/ Aux échelles multiples de travail :
objet, espace intérieur, édifice, ville, territoire…,
/
Aux phases d’intervention :
programmation, conception, communication du projet, mise en œuvre, chantier,
/ Aux nombreux modes d’intervention :
maîtrise d’œuvre, maîtrise d’ouvrage, conseil, expertise, enseignement, recherche.

Tous les métiers de l’architecture reposent malgré tout sur l’aptitude à penser et à élaborer les formes et les espaces, la capacité à maîtriser, tant sur le plan théorique que pratique, la conception du projet architectural et urbain.

Les modes d’exercice de la profession sont, eux aussi, variés : libéral, salarié d’une agence ou d’une entreprise, fonctionnaire ou contractuel de l’État ou des collectivités territoriales. Aux termes de la loi sur l’architecture, l’architecte peut exercer selon l’un ou plusieurs des modes suivants :

/ À titre individuel, sous forme libérale.
/ En qualité d’associé de société d’architecture.
/ En qualité de salarié d’architecte ou de société d’architecture.
/ En qualité de fonctionnaire ou d’agent public.
/ En qualité de salarié d’organismes d’études exerçant leurs activités pour le compte de l’État ou des collectivités locales dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme
/ En qualité de salarié ou d’associé d’une personne physique ou morale édifiant des constructions pour son propre et exclusif usage et n’ayant pas pour activité l’étude de projets, le financement, la construction, la restauration, la vente ou la location d’immeubles, ou l’achat ou la vente de terrains ou de matériaux et éléments de construction
/ En qualité de salarié d’une société d’intérêt collectif agricole d’habitat rural. Si la grande majorité des architectes exercent encore à titre libéral, l’exercice en société, notamment sous forme de SARL qui offre de nombreux avantages, connaît de plus en plus de succès.

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