« Les cités Michelin, passé-présent-futur d’un patrimoine vivant » en six épisodes
Cinq cités dont trois à Clermont-Ferrand (Chanturgue, l’Oradou, le Ressort) et deux dans la Métropole de Clermont-Ferrand (la cité de Bezance à Romagnat et celle du Massaud à Cébazat) sont explorées. Elles offrent des dispositifs et des situations variées car issues de conditions de production différentes (période de réalisation, modes de construction, place des architectes).
→ 1er épisode « Transplantation »
→ 2e épisode « Les castors de Cébazat »
→ 3e épisode « Aux temps de l’Oradou »
→ 4e épisode « S’approprier une cité Michelin »
→ 5e épisode « Une oasis en ville »
→ 6e épisode « Ce à quoi nous tenons »
Présentation du projet
LES CITÉS MICHELIN (MÉTROPOLE DE CLERMONT-FERRAND) : PATRIMOINE VIVANT POUR LA VILLE DE DEMAIN
Responsables scientifiques : Bénédicte Chaljub et Amélie Flamand
Cette recherche, lancée en 2021, porte sur les cités de la Manufacture française des pneumatiques Michelin de Clermont-Ferrand édifiées au début du 20e siècle. Bien qu’en partie démolies, elles forment encore aujourd’hui une des identités fortes de la ville, rappelant son histoire industrielle.
Édifiées pour une grande partie pendant l’entre-deux guerres, ces cités illustrent une volonté paternaliste assez unique en France. Elles sont d’abord conçues comme des ensembles de maisons jumelées en série, au confort de l’époque, issues d’une ambition de rentabilité du chantier et des coûts, mais toujours accompagnées de jardins. La méthode taylorienne de production des pneus est ici appliquée à la construction des types de maisons jumelées, accompagnée par une pensée urbaine hygiéniste. Les dispositifs architecturaux et urbains varient ensuite après la seconde guerre mondiale, allant des maisons en bande, jusqu’aux processus de construction Castors, et se concrétisent enfin sous la forme d’immeubles.
Depuis qu’elles ont été vendues par Michelin, les cités font l’objet de transformations sensibles et variables, d’un point de vue architectural comme sociologique, selon qu’elles sont gérées par des bailleurs sociaux ou rachetées par des particuliers.