
Pour la 8e année consécutive, l’ENSACF et Pixel[13] renouvellent la résidence de sensibilisation à l’architecture, la ville, le paysage auprès du jeune public. À cette occasion, l’ENSACF accueille Baptiste Cayrel et Oscar Rischewski du collectif SuperCali (Nantes) et Florian Bour du collectif Calk (Bordeaux) à la Villa Sabourin. Pendant 5 semaines, ils ont pour mission de concevoir un dispositif de sensibilisation pour le jeune public au Collège Albert Camus et auprès des Centres de loisirs Mercœur et Alphonse Daudet.
→ Florian Bour
Architecte, docteur en architecture et en anthropologie
INTERVENTIONS : Temps scolaire auprès de la classe de 4e du collège Albert Camus, Clermont-Ferrand
Temps périscolaire auprès du Centre de Loisirs Alphonse Daudet, Clermont-Ferrand
« Mon projet pour cette résidence s’inscrit dans une démarche artistique et pédagogique visant à inviter le jeune public à interroger leur rapport à l’architecture, au paysage et à la mémoire des lieux. En partant d’une exploration sensible et collective, je souhaite stimuler leur imagination tout en valorisant les spécificités culturelles et patrimoniales du territoire.
Ce projet s’articule autour d’une réflexion centrale : Comment les récits du passé et les transformations contemporaines peuvent cohabiter dans la perception et l’usage des espaces ?
L’architecture devient ici un outil d’expression, de transformation, mais aussi de transmission des mémoires. »
→ Collectif SUPERCALI
Baptiste Cayrel, architecte et
Oskar Rischewski, architecte
INTERVENTIONS : Temps scolaire auprès de la classe de 5e collège Albert Camus, Clermont-Ferrand.
Temps périscolaire auprès du Centre de Loisirs Mercœur, Clermont-Ferrand
Marcher avec l’eau qui court1
« Comment s’immerger dans un territoire sans eau ? Telle fut notre interrogation après de premiers échanges sur nos connaissances de la métropole et de son territoire. En effet, en bon ligériens, nantais de surcroît, c’est par la lecture des cours d’eau que nous avons amorcé notre approche de la résidence. Si les cartes attestent de sa présence, une balade dans le centre de Clermont-Ferrand pourrait nous convaincre du contraire. Drainée, canalisée, enterrée, la Tiretaine est devenue dans les années 60, pour des raisons de salubrité, une rivière essentiellement souterraine. Ce qui n’est pas sans risques2, car comme le souligne Jean-Michel Dalaveau, ingénieur et géographe, une crue soudaine comme une crue centennale pourrait être extrêmement dévastatrice et impacter plus de 50 000 personnes à l’échelle de la métropole3. Ce risque et cette absence nous promettaient déjà de beaux jeux de pistes et de pouvoir aborder des thématiques toutes contemporaines (nous y reviendrons). C’est finalement la découverte d’un ouvrage fictif aux accents verniens, Les îles d’Auvergne4, qui achève de nous convaincre de placer l’eau au centre de notre projet pédagogique. Cette dernière par son imaginaire infini, ses enjeux contemporains forts, et sa dimension sensible riche, va pouvoir structurer nos ateliers. »
1 Titre emprunté SCHAFFNER Marin, ROLLOT Mathias, GUERROUÉ François, Les Veines de la Terre, Wildproject, 2021, 152 p.
3 Quand la Tiretaine s’éveillera… et autres menaces extrêmes [en ligne], Tikographie, avril 2016. Disponible sur : https://www.tikographie.fr/2024/04/16/quand-la-tiretaine-seveillera-et-autres-menaces-extremes/ [consulté le 25.11.2024]
4 SÉKOYA Imago, Les Îles d’Auvergne, tome 1, DoubleVébé Récup, 1993, 208 p.