Écologies à l’œuvre : de l’éco-féminisme aux jardins du tiers paysage
Concevoir avec le vivant, agir pour le vivant, prendre sa part, prendre soin
Dans le cadre de l’enseignement « Expérimenter-Faire-Vivant »
Laetitia BELALA, Hugo RECEVEUR, Bertrand RÉTIF
En collaboration avec Agir pour l’Égalité et les associations étudiantes
Concevoir avec le vivant fait appel à 3 propositions pour cette semaine : penser, observer et expérimenter. Ces 3 propositions auxquelles ces rencontres sont dédiées trouvent une place privilégiée, ici, dans le jardin de l’école. Une approche particulière donne le ton à ces rencontres et à la fête du jardin, c’est celle de l’éco-féminisme contemporain qui, par son activisme, réactive les fondamentaux et les perspectives d’avenir (une écologie à la fois humaniste, radicale et à la fois une écologie appliquée comme expression de nos modes de vie et de nos habitats renouvelés).
Sont invités, lors de ces rencontres, philosophes, éthno-botanistes, écologues, anthropologues, paysagistes, naturalistes, artistes, urbanistes… pour dialoguer avec les architectes et pour éclairer nos lanternes sur les apports récents de l’écosophie, de l’éco-féminisme, de l’écologie des paysages, de l’écologie humaniste, des manifestes ou activismes de tous genres qui sont à l’œuvre actuellement ou qui visent à prendre soin de la terre, à prendre soin de tous les vivants dans leur extraordinaire diversité…
Le propos, l’objectif de ces rencontres est « d’ouvrir les chakras », d’échanger nos regards sur ce monde complexe en mutation, d’apporter des clés pour comprendre, de partager nos réflexions pour ouvrir les portes des alternatives ambiantes et se faisant, tenter de répondre aux questions du moment qui nous concernent tou·te·s… à savoir comment s’orienter, atterrir, bifurquer, se soulever, s’engager…
Agir pour le vivant, d’accord. Oui mais comment ? Par quoi on commence ? Peut-être qu’il faut commencer par le début pour parvenir à repenser nos modes de vie et nos actions ; c’est-à-dire se poser d’abord la question de l’éthique, et donc d’une pensée écologique renouvelée, d’une « écosophie pour la vie » comme la nomme Arne Naess, une écosophie qui nous aide à nous orienter dans la jungle du greenwashing mondialisé et dans le bouillonnement du monde des idées. Pour cela, il y a nécessité à faire un éclairage et à trouver des points de repère. C’est l’objet de ces rencontres.
À l’occasion de la Fête du jardin du tiers paysage, nous partons de l’idée que les jardins offrent un tissage infini de connexions, de liens au vivant. Cela incite à une « Lecture du vivant à la croisée des chemins politiques et sensibles ». Ce temps de partage vise à questionner le bien commun pour trouver des formes d’engagements ou d’actions qui font sens.
« Eden et jardin planétaire, quels sursauts naturo-culturels régénérateurs ?
Le jardin exprime l’art même de vivre, de se situer et de transformer un monde qui expose tout autant aux munificences qu’aux cataclysmes. Naissances, sapiences et ressourcements sont au cœur des questionnements quant à la nécessité d’une nouvelle boussole du prendre soin, entre éthique, esthétique et politique, pour reprendre et perpétuer des manières vivifiantes d’exister et cohabiter. » (Chris Younès)
Le jardin conçu comme espace mais surtout comme pratique culturelle qui accorde une place privilégiée à l’accueil de la diversité sous toutes ses formes, le jardin peut être aussi conçu comme « laboratoire du Tiers paysage », ce à quoi le jardin Sabourin aspire devenir un jour prochain.
Si le jardin est conçu comme « prototype du ménagement », dans le sens de prendre soin de ce qu’Il y a de plus précieux, la diversité des formes du vivant, peut-il être transposable à l’échelle d’un territoire ?
Entre l’enjeu de reconsidérer la préséance du vivant dans toutes ses expressions, qui implique de revoir nos modes de vie, et l’enjeu de relocaliser la production alimentaire plus proche de nous, en valorisant les cultures populaires, comment se saisir de cette question ? À partir de quelles expériences ? Quelles alternatives ambiantes ou émergentes ?
Bertrand Rétif,
paysagiste concepteur, enseignant Villes et territoires
—Les étudiant·e·s « Expérimenter-Faire-Vivant »
Yann BONNET, Fanette FANGEMANN, Maxime GALMICHE, Sarah JUÉ, Angèle MARTINAUD, Corentin PELE, Romain PRAT CAPILLA, Valentine REYES, Guillaume ROUX, Hoai Nam VU
—Agir pour L’Égalité
Brigitte FLORET, Kenya Fleming, Lucie GUERREIRO, Aude PINEAU