Exposition LICENCE 1 – 2022-2023
Jusqu’au 18 novembre 2022 | Salle d’expo de l’ENSACF
La deuxième séquence du semestre vise à explorer les archétypes de l’architecture. Nous partons du postulat que toutes les architectures, à travers tous les âges, peuvent être pensées comme étant issues d’un nombre restreint d’archétypes. Savoir les caractériser permet de les convoquer comme instruments de compréhension, d’analyse et de conception. Les archétypes deviennent des outils efficaces pour rendre compte de l’expérience que l’on fait des lieux construits lorsqu’on les parcourt. Ils permettent de décrire aussi bien l’architecture savante que l’architecture vernaculaire. Au sens large, l’archétype est l’image primordiale, l’image mère, celle qui alimente les images personnelles et qui les nourrit à partir d’un même fonds archaïque.
Pendant trois séances, trois archétypes de l’architecture sont expérimentés.
L’archétype Masse – Creuser ou Agglomérer pour faire rentrer la lumière. Soustraire et assembler la matière pour ménager un espace, créer un parcours. Rechercher différentes qualités de lumière: directe, second jour, filtre… Le projet parle de quelque chose de monolithique ou d’unitaire.
L’archétype Filigrane / Penser l’assemblage structurel comme poésie de l’espace. Générer une forme spatiale en assemblant des éléments identiques. Penser une spatialité structurelle et la question du rythme dans le parcours. Le projet parle de répétition, de quelque chose de sériel.
L’archétype Plan / Penser l’espace comme matière. Modeler le vide à partir d’une disposition d’éléments disjoints. Rechercher des continuités non matérielles. Penser le parcours comme continuum. Le projet parle de flottement, de disparition de l’enveloppe, de cadrage, de paysage.
La séquence s’achève, par un workshop d’une semaine dans l’ancienne carrière de Durtol qui offre un temps offert au tâtonnement, par la confrontation concrète au faire, par l’implication de chacun dans un travail collectif de construction, par l’engagement du corps, par la perception immédiate des forces et de la résistance des matériaux. Ce temps donne l’occasion d’aborder de manière enjouée les expériences originelles de l’installation, de la construction et de redécouvrir les émergences du sentiment d’abri. Autant d’opportunités, à partir d’exercices simples, de questionner les premiers gestes du construit et du bâti : installation dans un site, édifications éphémères utilisant les matériaux présents sur place (briques, tasseaux et lattes de bois, sable), expérimentation des structures de base…
Enseignants : Marc-Antoine Durand, Jérôme Lafond, Magdeleine Lounis, Marie-Hélène Gay-Charpin, Frédéric Martinet
Moniteurs : Nathanaël Peronnet, Pierre Solier, Sophie Billerault, Andranik Shahmirian, Antonin Nguema Ondo